Ma manageuse m’a lâchement abandonnée le temps d’une courte durée, pour partir rejoindre les 8000 français venus supporter haut les coeurs l’équipe de France à Moscou, en Russie.
Moi jalouse ?! pfff…CARRÉMENT !
C’est donc sans moi qu’elle s’est envolée pour vivre sur place et en direct l’aventure Coupe du monde de football 2018 et assister au match France-Danemark.
Bon, OK !…On vous l’accorde, ce match a affiché un score nul : 0-0.
On en a tous conclu la même chose : ce ne fut pas le match du siècle. Mais quoi qu’il en soit, c’était pour elle et pour tous les autres français et supporters présents à Moscou, une expérience qu’elle n’est pas prête d’oublier.
Un séjour qu’elle qualifie d’express (3 jours) mais qui lui aura donné quelques sueurs froides avant son départ.
La Russie demande quelques formalités avant le départ, notamment un visa obligatoire pour entrer dans le pays.
Depuis toujours, les russes ne transigent pas avec la sécurité mais ils ont toutefois souhaité alléger les démarches pour la Coupe du Monde.
Pour pouvoir entrer dans le pays, les touristes (comprenez : les faux sportifs venus faire la fête) et les supporters devaient se munir de deux documents en plus de leur passeport.
Tout d’abord il fallait acheter sa place de match, ce qui est logique me diriez-vous.
Puis une fois l’achat effectué, s’enregistrer rapidement en ligne pour obtenir ce fameux document obligatoire : Le Fan ID.
Ce Fan ID est tout simplement un badge servant de visa à tous les supporters. Pour le recevoir il fallait suivre les directives sur le site dédié. Un passage qui parait extrêmement simple à faire! Ici je parle avec ironie.
Un mécanisme certainement bien huilé mais la sensation pour tout supporter de flirter avec un refus ou une erreur à chacune des étapes : un mail et un SMS dès l’enregistrement, un second mail pour signifier l’accord ou pas et notamment si la photo ne convient pas, puis quelques jours plus tard un 3ème avec un fan Id électronique et moins de 10 jours plus tard la réception par courrier du fameux sésame. Les mots de ma manageuse : « Pourvu que la poste ne me le perde pas !! S’il vous plait !!! Ne faites pas grève !! «
Pour elle tout s’est finalement bien déroulé mais certains supporters, à leur arrivée en Russie, ont dû refaire le document sur place et patienter dans l’enceinte de l’aéroport.
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Ni supporter, ni fan de foot et pourtant totalement conquise :
« Tout cette énergie pour comprendre le système n’aura pas été en vain, car une fois sortie de l’aéroport, une fois dans la ville, notamment sur la place Rouge et au Kremlin, de jour comme de nuit, c’était une vague de bonne humeur qui se propageait.
On pouvait ressentir cette joie commune de milliers de personnes venues des 4 coins du monde qui se croisaient, se saluaient et se prenaient en photo pour marquer ce moment. Un engouement général et croissant avant match.
Les français hurlaient à s’en claquer une corde vocale : Aaaaallez les bleus !! brandissaient fièrement le drapeau bleu blanc rouge dans les rues. Les chants nationaux s’entremêlaient, des marseillaises résonnaient dans les rues ! Même si nos rivaux, ici les Danois, nous scandaient leur victoire avant l’heure, tout était exprimé avec humour, sourire et bonne humeur ! Même si la bière coulait à flots, les gens pouvaient s’installer en terrasse sans crainte de voir ou de finir dans une bagarre. »
« Des échanges brefs avec les russes qui en majorité ne parlent ni l’anglais, ni le français mais sont très fiers et heureux d’accueillir cette coupe du monde.
Concernant le match France-Danemark, malheureusement nos chants n’ont eu aucun effet sur les joueurs car le match fut au fur et à mesure une totale déception, si plat que les français ont failli s’endormir, moi la première !
Ce qui motivait les supporters à rester en alerte c’était le fait d’être possiblement immortalisé en photo ou par les caméras du monde entier, histoire de garder bonne figure !
Placée dans les gradins assez près de la pelouse, je pensais voir les joueurs à la fin du match et qu’ils viendraient nous saluer, mais à notre grande déception, une fois le match terminé, ils ont aussitôt quitté le terrain.
Malgré un match décevant, j’en garde principalement un accueil chaleureux et sincère des russes, une organisation sur place que je qualifierais de parfaite, la découverte d’un pays étonnant et une furieuse envie de revenir et de visiter plus en détails Moscou et Saint Pétersbourg. »
Un moment magique pour tous les fans de foot ou simple fan d’un jour, c’est toute la ville de Moscou qui a vibré aux sons des supporters clamant haut et fort leur bonheur d’être ici, de figurer parmi ces chanceux qui pourront dire » J’y étais ! ».
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De mon côté, j’ai pris ma petite revanche, deux jours après je m’envolais pour Lisbonne voir depuis la Fan Zone deux matchs de la coupe du monde : France-Argentine et Uruguay-Portugal !
Crédits Photos : MC.Bosse
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